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De la chick lit au polar, il n'y a qu'un pas

Dernière mise à jour : 1 nov. 2022

Lorsque l’on entend « chick lit », on pense rose, amour, légèreté. A contrario, « polar » rime avec sombre, enquête, sanglant. Dès lors comment peut-on passer de la chick lit au polar ?

D’abord attirée par la chick lit, j’ai fini par trouver mon univers dans le feel good (des livres qui mettent de bonne humeur) et plus particulièrement avec la commissaire Chassepierre. Un polar au féminin.


« Avant Bridget Jones, atteindre la trentaine sans être mariée, c’était l’angoisse. En montrant l’exemple de femmes actives, rigolotes, intelligentes et auxquelles on pouvait s’identifier, la chick lit a brisé un tabou. On n’était plus des vieilles filles, on était des Bridget. » Tonie Behar, romancière et spécialiste de la comédie romantique

Qu’est-ce que la chick lit ?

La chick lit, littéralement littérature de poulette, est un genre de romans écrit par les femmes pour les femmes (même si quelques hommes maitrisent parfaitement ce genre). Ce genre met en action des femmes actives, drôles et touchantes qui recherchent l’amour, le tout avec une pointe d’humour.

C’est en 1995 que Bridget Jones fait son apparition sous la plume d’Helen Fielding et avec elle, nait la chick lit.


La chick lit est-elle dépassée ?

Entre-temps, les lecteurs se dirigent de plus en plus vers des personnages différents. Ces dernières années, la chick lit n’est plus aussi attrayante, car les centres d’intérêt ont changé. Aujourd’hui, on veut des personnages forts, des femmes de caractères, indépendantes et passionnées. Des modèles qui s’autoréalisent.


Un polar au féminin

Je n’ai jamais aimé les romans policiers sombres et sanglants. Ayant un faible pour les comédies policières, sans le vouloir et sans m’en rendre compte, j’ai créé un personnage fort et indépendant avec la Commissaire Chassepierre. Elle mène des enquêtes, elle est douée dans son travail, mais le roman reste léger, avec une pointe d’humour. Un mélange entre polar et chick lit.



Un extrait pour vous faire une idée sur le duo

La sonnerie du téléphone de la chambre tire Pauline Rossignol de son sommeil. Ses boucles lui collent au visage et dans la nuque. Elle n’aurait pas dû fermer la fenêtre sans brancher l’air conditionné. Cette sensation désagréable la met de mauvaise humeur. Elle décroche machinalement et balbutie allo.

— Commissaire Chassepierre au téléphone, je ne vous réveille pas ?

Pauline se redresse dans son lit, saisit son smartphone. Il est à peine sept heures trente. Elle tente de dompter ses boucles blondes comme si son interlocutrice pouvait la voir.

— Absolument pas, je regarde les informations.

— Mumm. Bien. Nous avons un entretien prévu avec le commandant Bernard à huit heures. Je vous attends dans le hall de la réception dans cinq minutes.

Pauline Rossignol veut émettre une objection, mais Alice Chassepierre a déjà raccroché. Elle se presse de sortir de son lit, tombe à terre avec la couette. Elle n’a pas le temps de prendre une douche ni de faire quoi que ce soit d’ailleurs. Elle enfile un jeans et un t-shirt, noue ses cheveux comme elle peut. Elle met des ballerines et prend son sac à main avant de se précipiter dans le couloir. Elle s’excite sur le bouton d’appel de l’ascenseur, se calme sous l’œil apeuré d’un couple de septuagénaires et décide de prendre les escaliers.

Lorsqu’elle arrive dans le hall, Alice Chassepierre la toise des pieds à la tête. Pauline constate qu’elle est débraillée alors qu'Alice est en tailleur impeccable.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas dit que vous dormiez encore ?

— Je ne dormais pas.

Alice la regarde sans ajouter un mot et la met mal l’aise.

— Je m’habille toujours de la sorte.

— Vous avez la trace de votre oreiller sur votre visage. Bon, allons déjeuner avant que je change d’avis.


 

Si vous désirez lire "Commissaire Chassepierre : Meurtre au Touquet", il est disponible au format papier et au format numérique.

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