Cette manie que l’on a à remettre au lendemain les choses que nous n’avons pas envie de faire peut sembler normale, mais lorsque l’on veut écrire un livre, cela peut devenir un engrenage, un fléau et très vite le quotidien de l’auteur. Et si on voyait ensemble pourquoi vous rencontrez ce problème et comment y remédier ?
Procrastination : tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser.
Les causes de la procrastination
Elles peuvent être multiples :
Peur de l’échec,
Peur de la réussite,
Manque de motivation
Difficultés de concentration
L’absence de plaisir ou de récompense immédiate.
On peut prêter ces différentes causes au perfectionnisme et à une faible estime de soi.
Les conséquences de la procrastination
Elles deviennent un poids et l’on tombe dans l’engrenage de l’angoisse de la page blanche. Entre accentuations du stress, culpabilité et le jugement du regard des autres, on bousille toutes nos chances de pouvoir remédier à la situation. De quelques jours, on passe à des mois sans écrire.
Les pistes pour contourner la procrastination
Pour moi, il n’y a qu’une seule solution. Laissez-moi vous raconter une histoire ! Lorsque j’ai suivi un atelier d’écriture au cours duquel le groupe apprenait les ficelles de l’écriture créative, nous devions écrire une demi-page par semaine pour la lire lors de l’atelier hebdomadaire. Nous apprenions en écrivant chacun une nouvelle. Bref. La première semaine, cherchant la perfection et ayant peur d’arriver avec un texte nul devant mes camarades, j’ai écrit la veille. Au fil du temps, j’écrivais directement en rentrant de l’atelier. Vous l’avez compris, la solution est d’arrêter de vouloir écrire pour impressionner les autres (les lecteurs), d’écrire en se faisant plaisir, écrire sans chercher la perfection et sans se mettre la pression.
Et si finalement, la procrastination était une bonne chose
Elle peut être une bonne amie. Elle révèle nos faiblesses, nos craintes. Elle nous permet aussi de faire une pause. L’écriture d’un roman n’est pas un sprint, mais un marathon. Alors, faites-vous plaisir en écrivant et faites-moi plaisir, écrivez quelques lignes pour commencer. Vous vous relirez, vous effacerez, changerez lorsque vous aurez écrit votre premier jet et non pas après quelques lignes ou quelques pages !
Personnellement, j’ai déjà écrit plusieurs livres et j’arrive encore à être gagnée par la procrastination. D’ailleurs, je travaille sur mon dernier manuscrit depuis plus d’un an. Peut-être même deux, pour tout vous dire, je ne le sais même plus. Je suis partagée entre le fait de vouloir éblouir le lecteur et mon perfectionnisme. Cela fait du bien de l’avouer ! Et vous, qu’est-ce qui vous empêche d’écrire ?
Je suis dépendant des aspects techniques informatiques (les programmes de montage, etc.) J'ai des manuscrits qui traînent.
Ce qui m'empêche d'écrire? C'est la peur de ne pouvoir être aussi talentueux que les auteurs des livres que je lis. Cela a duré jusqu'à ce que je tombe sur une citation de Christian Bobin qui dit que dans un livre, même mauvais, il y a toujours une phrase qui bondit au visage du lecteur comme si elle n'attendait que lui. Et hop! Je me suis mis à écrire, même sans lectorat; puisque je sais moi-même que mes livres ne sont pas à la hauteur des attentes.
Je ne sais qu'une chose qui fait la particularité de mes écrits: j'écris la réalité, le…